Discussion avec des parents d’une jeune cavalière
By Aurore Fougeray | Published | Aucun commentaire
Hier, on me demande si je fais passer les “galops” (les grades fédéraux en équitation) et je réponds pourquoi je ne fais surtout pas ça. J’avoue que, au passage, j’essaye de sensibiliser au danger qu’il y a à exposer ses enfants au sytème “pédagogique” de la Fédération Française d’Équitation :
– absence de sécurité physique et relationnel
– système de valeur échec / réussite
– manque d’éthique dans le traitement des poneys et des chevaux
– absence de technique équestre valable
– et j’en passe …
Les parents me disent que j’ai raison , qu’ils comprennent, mais que la petite veut “faire comme les autres”.
Que les enfants aient envie de faire comme les autres ne me choquent absolument pas. Ils n’ont d’ailleurs pas à porter la charge de la responsabilité d’une approche éthique ou non du cheval. Je comprends parfaitement chez les plus jeune, cette “jouissance” du cheval, des sensation forte que le cheval procure au grand galop …
Mais le cheval dans tout ça ? Est-ce que c’est ok pour lui ? Pas toujours à mon sens.
Ça m’a pris 10 ans de savoir exactement comment j’allais faire pour enseigner l’équitation aux trois allures, en gardant tout le monde en vie 😅 , en sécurité et en consentement mutuel. Et quand un cheval n’est pas ok, et ben queue dalle.
Les enfants ET les adultes sont avec moi pour apprendre et la leçon n’est pas toujours celle qu’on pense.
Il y a mille possibilités pour que tout roule avec un cheval et un élève en situation d’enseignement, qu’on fasse des trucs chouettes et que tout le monde y trouve son compte. Mais que croyez vous que cela nécessite ? Des compétences, de la recherche, du temps passé avec les chevaux hors enseignement, du savoir être, et tout ça à un coût , un prix juste.
N’oubliez pas non plus qu’il y aussi mille raisons pour lesquelles un cours d’équitation peut mal se passer.
Chaque école et chaque cheval sont foncièrement différent : il existe des chevaux apte à travailler avec des élèves en carrière et en manège et d’autre qui ne le sont pas et qui ne le seront jamais. Ceux-là doivent être sortie du système de toute urgence. J’ai eu moi-même à le faire dans ma propre école.
Les chevaux n’ont pas à pâtir du loisirs des enfants qui ont envie de “faire comme les autres”. Par contre, les parents peuvent peut-être apprendre à leurs enfants que toutes les bonnes choses prennent du temps, qu’on peut traiter les animaux dans un contexte de consentement mutuelle, et que si vraiment ils le veulent un jour, ils seront au galop sur la plage avec un cheval qui lui trouve ça génial.
Et pour fêter ça, il ya les STAGES ENFANTS & ADOS pendant les vacances de Noël 😉 à Scrignac avec des chevaux pieds nus, sans mors chez Equitation Positive. On apprend
– à connaître les chevaux, savoir si ils vont bien ou pas
– tout ce qu’il faut pour vivre avec un cheval
– à monter à cheval à son propre rythme et à celui de son cheval
– à nourrir et soigner des chevaux
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