Équitation & Éthologie I : À quoi sert l’éthologie ?
By Aurore Fougeray | Published | Aucun commentaire
L’éthologie, c’est l’étude du comportement des animaux. Donc a priori, rien à voir avec l’art ou le sport que représente l’équitation et pourtant …
Si l’éthologie peut bien évidemment se passer de l’équitation, il n’est pas si sûr que l’équitation puisse se passer de l’éthologie.
L’éthologie implique d’observer son sujet de façon standardisée, c’est à dire avec méthode, sans biais, sans préjugés. Donc pour commencer, elle devrait nous mettre dans une position d’observateur neutre et nous permettre de ne pas prendre « personnellement » certaines réactions de nos chers équidés.
En affinant notre sens de l’observation, nous développons notre sensibilité d’humain à l’égard du cheval ; l’éthologie nous offre la possibilité d’une mise à niveau entre nos différents univers sensoriels , d’optimiser notre sensorialité, d’aiguiser notre regard. Il est alors possible de prévenir les situations délicates : éviter un coup de pied, une chute… Bref, pour la sécurité des chevaux et des cavaliers, l’éthologie est indispensable. Si vous savez observer votre cheval, vous saurez éviter des situations dramatiques, déterminer si le cheval est prêt à accomplir la tâche que vous vous apprêtez à lui confier. Sinon, vos observables du cheval (c’est à dire les unités d’observation non divisible : une oreille, un naseau, un postérieur, une région du corps du cheval, muscles, la bouche, peau…) sont là pour vous avertir telle ou telle situation n’est pas gérable pour lui.
Cette discipline nous aide, nous autre gens de chevaux, à être plus réceptif et même à prendre les bonnes décisions concernant nos équidés.Comprendre les besoins fondamentaux du cheval, c’est déterminer ce qui est, dans nos pratiques de soins, de travail, d’hébergement, acceptable et bénéfique pour lui. Et ce, sans jamais perdre de vue l’enjeu en cause pour le cheval :
– confort ?
– survie ?
Nous pouvons construire notre relation en bonne intelligence avec nos partenaires si nous prenons le temps de les écouter, de les observer et parfois de remettre en cause nos motivations d’humains.
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