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Qu’est-ce que la dominance chez le cheval ?

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Lorsque l’on parle de dominance chez le cheval beaucoup d’entre nous, avant qu’il n’ait éclairci la question, considère peut-être qu’il existerait un cheval dominant pour tous, pour tout, tout le temps quelque soit le groupe dans lequel il est intégré.

De plus,la question du leadership crée régulièrement  des interférences avec le sujet. Mais cette question pourrait faire l’objet d’un autre article.

En fait, j’aurais aussi bien pu intituler cet article “Qu’est-ce que n’est pas la dominance chez le cheval ?”.

Donc la dominance, ce n’est pas du leadership et ce n’est pas un attribut suprême de l’individu.

Comment caractériser la dominance chez le cheval ?

La dominance est une somme d’interactions sociales “négatives”(on peut dire agonistiques si on est familiarisé avec le terme), répétées entre deux individus. Sa GRANDE caractéristique, à la dominance, c’est que son issue est prévisible , en faveur de l’un des deux partenaires.

Exemple : J’apporte un seul seau de nourriture dans le pré de mes deux chevaux. A et B s’approchent du seau, A couche les oreilles, esquisse un tentative de morsure vers B. B s’éloigne et regarde A manger. A est le “gagnant”, B est le “perdant”. Si je répète la situation, je sais que A mangera toujours dans le seau en premier. Après peut-être qu’il laissera B s’approcher, partagera avec lui, parce que quand même …, mais je sais que A mangera toujours en premier ! Cette interaction est sociale puisqu’il y 2 chevaux, négative (car A menace B). Face cette même situation répétée, l’issue est prévisible : A mange en premier.

menace oreille en arrière

Jusqu’ici, tout ceci est assez simple. Seulement, cette relation de dominance, elle n’est valable que pour une ressource ou un contexte donné ! A est dominant pour le seau de nourriture, mais peut-être que B, lui n’est pas un looser fini et est le dominant pour l’abris par exemple ! Donc si j’étaye ma définition, la dominance c’est une somme d’interactions sociales négatives, répétées entre 2 individus, dont l’issue est prévisible en faveur de l’un des deux partenaires pour une ressource ou un contexte donné. Il peut y avoir un dominant pour le seau de nourriture,un autre  pour l’abris, pour l’eau ou même pour l’accès à une jument en vue de la reproduction ( ou “simulacre” pour certains hongres).

Ensuite, un cheval (particulièrement dans la situation domestique où il peut être amener à changer relativement fréquemment de groupe) qui sera dominant pour une ressource donné dans un groupe ne le sera pas forcément dans un autre. On est ce qu’on est dans un groupe social donné. Point.

Enfin, les chevaux n’ont aucune, mais alors aucune notion de ce qu’est la hiérarchie ! Ils savent simplement ( et c’est déjà beaucoup) prédire l’issue probable d’une interaction avec un de leur partenaire (voir entre 2 tiers !). C’est à dire qu’il est compliqué voir impossible d’indiquer un individu comme étant le dominant de tous les autres puisque :

1) la relation de dominance se définit seulement entre deux individus

2) elle n’est valable que pour une ressource donnée

3) la relation de dominance n’est pas toujours asymétrique (gagnant/perdant), le perdant “présumé” ne s’éloigne pas toujours, il peut répondre (dans ce cas la relation est bidirectionnelle) !

Ces relations de dominance sont un mode de gestion des conflits au sein du groupe qui ont pour fonction de réguler les véritables agressions et les tensions sociales.

Rien chez le cheval, ceux qui les aiment et les connaissent le savent, ne va dans le sens  d’un absolutisme. C’est pourtant dans ce sens que certains “maîtres” du cheval essaient de nous attirer, présumant que le respect ne s’acquiert qu’avec un postulat de mâle Alpha (???), de leader ou que sais-je. Non, non, non le respect, c’est réciproque, tout simplement.

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