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Yoga et équitation : Partie II

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Yoga et équitation ? Oui et comment?

On avait abordé les origines du yoga et ses piliers dans le premier article. Ici, je voudrais descendre plus en profondeur dans la pratique conjointe et concrète du yoga et de l’équitation.

Je m’intéresse à tout ce qui peut améliorer l’équitation et favorise la bonne formation des cavaliers. On aura de cesse de le répéter , mais le corps, n’a pas le même temps d’apprentissage que le cerveau. Ce dernier est plus rapide mais si le corps n’a pas enregistré le changement, l’apprentissage n’est pas encore intégré et il ne sert à rien de l’abuser en terme de rythme ou d’intensité car tôt ou tard, les effets délétères arriveront et se paieront.

Vous pouvez également être certain qu’un apprentissage qui n’est pas effectuer en conscience est beaucoup plus illusoire.

Et bien-sûr, vous l’aurez compris, , tout ceci est valable tant pour nous que pour les chevaux.

L’équitation + formation des cavaliers = école des aides

L’école des Aides, c’est la phase et la matière  où le cavalier va apprendre à utiliser TOUT son corps pour communiquer avec le cheval, c’est-à-dire :

– son corps physique, avec tout ses segments, son orientation, ses directions et son attitude

– la maîtrise de son énergie et de ses émotions, à savoir la respiration et rester dans l’action physique juste malgré ou grâce aux émotions qui nous traversent, avec équanimité.

Et,forcément il faut encore du temps, des années de pratique pour que ça paye et que ça commence à être bénéfique aux chevaux.

Si comme moi, vous n’avez malheureusement pas 5 chevaux à monter par jour et que vous avez manqué de temps à cheval pour faire sauter un blocage dans le fonctionnement ou tout simplement explorer une nouvelle aide, un nouvel exercice, il vous faut trouver des solutions pour être à la hauteur de votre recherche !  Il m’arrive aussi de me retrouver un temps éloigné de mes chevaux et j’aime trouver un moyen de pratiquer quand même et d’avancer sur ce que j’ai à travailler. Et je dois bien l’avouer, j’ai parfois besoin de faire travailler le cavalier sans cheval.

 

Yoga, qu’est-ce qu’on y fait pour la cause des cavaliers ?

On importe de la conscience dans la posture en réalisant de nos forces et de nos faiblesses.On tonifie les espaces qui manque de force et assouplie nos limites physiques. C’est surtout l’asana qui va travailler sur un blocage qui m’intéresse.

Et là, les effets sont assez prodigieux. Le bon usage des asana, tenus suffisamment longtemps, de façon encadrée au début, permet réellement un changement du corps physique en profondeur.

Certaines choses ne se débloquent pas à cheval mais se débloquent pendant le yoga, un peu comme une séance chez l’ostéopathe. Avoir la chance de monter à cheval derrière une bonne séance de yoga, c’est un peu comme tartiner du beurre sur du pain tout juste sortie du toasteur, c’est fluide !

La pratique du yoga ne vous donnera pas plus de technique équestre mais elle vous en facilitera  l’accès. C’est-à-dire que le hatha yoga et encore plus le yoga Iyengar (c) nourrit une véritable et légitime discipline pour l’ouverture des hanches, la libération des espaces trop serrés du corps, rétablir les alignements et les rectitudes naturels de chacun, fortifier le dos, libérer l’espace du sacrum, donner de l’ancrage en passant par le ba-BA de comment poser ces pieds au sol pour « juste » rester debout convenablement . Et bien évidemment, à cheval ce corps qui va mieux, en fait, est plus à même de recevoir tous  les mouvements du cheval, mais aussi de s’adapter au besoin d’un dos qui pourrait se tendre en lui faisant de la place, un rein qui a besoin d’être soulagé sans perdre son centrage ou aider une épaule et un garrot qui on besoin d’être libérés.

Tout ce qui précède, c’est déjà bien pour prendre plaisir à se porter sur le dos des chevaux . Mais ce n’est pas tout.

Émotions et respiration

En yoga, on n’aborde pas la maîtrise du souffle, le pranayama, tant que le corps physique n’est pas stable. Pour commencer, une respiration juste , à savoir qui va distribuer correctement l’énergie dans le corps, va nous aider à stabiliser une posture à cheval, elle doit, quand elle est posée  en conscience, nous maintenir en équilibre et nous permettre de communiquer avec le cheval. Avant que le cavalier ne maîtrise cette aide fine, il aura besoin de l’user de façon intuitive et très rapidement ensuite de savoir où et comment la placer dans son corps pour qu’elle opère comme on le souhaite. C’est ce qu’on peut vivre dans les pranayama : expérimenter tous les effets des différentes ramures et directions  de la respiration .

Que ce passe t’il alors quand celle-ci se bloque ? C’est, vous l’avez constaté, en fait une conséquence d’une émotion mal traversée ou contrariée. Habituer la respiration, à retrouver son rythme basal pour rester conscient de soi, c’est un peu de travail, tous les jours.

En fait, il existe des pranayama pour tout, pour vous tonifier, pour apaiser, pour vous grandir, pour vous clarifier les idées… Les cavaliers et les chevaux ont besoin de ça au quotidien.

Vous voulez maîtriser un effet ? Il faut pratiquer !

On se retrouve dans l’article Yoga et art équestre : partie III pour continuer ?

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